Décédé le 10 mars 2021 des suites d’un cancer du foie, Hamed Bakayoko, icône populaire et figure de proue de la politique ivoirienne, a laissé un héritage indélébile pour la jeunesse africaine. Son parcours, marqué par la détermination, l’engagement et l’humilité, continue d’inspirer de nombreuses générations, tant en Côte d’Ivoire qu’à travers le continent. De vendeur de journaux à l’une des positions politiques les plus influentes du pays, son ascension incarne l’idée qu’avec du travail et de la persévérance, tout est possible.
Surnommé affectueusement « Hambak » par les Ivoiriens, Hamed Bakayoko circulait à Yopougon, Abobo et Adjamé sans garde du corps, un exploit rare dans la sphère politique. Son engagement à encourager l’esprit d’entreprise et de créativité, et son langage accessible lui permettait un commerce facile avec les petites gens, qui l’identifiât commet un des leurs. Il n’était pas seulement un homme politique, mais aussi un leader capable de se connecter aux préoccupations populaires, une qualité qui le rendait proche de ceux qu’il représentait.
Au-delà de sa carrière politique, Hamed Bakayoko a également marqué son époque en tant que fervent défenseur de la culture africaine, en particulier de la musique. Il a soutenu et accompagné de nombreux artistes africains, contribuant à leur succès et à la diffusion de la culture musicale sur le continent. Des noms tels qu’Almighty, Koffi Olomidé, Fally Ipupa et DJ Arafat doivent une part de leur carrière à l’engagement et au soutien financier de Hambak. Son dévouement à la culture lui a valu l’admiration non seulement pour son goût musical mais aussi pour son rôle de producteur et mécène de talent.
Un parcouru exceptionnel, modèle pour la jeunesse Ivorienne
Avec la mort subite de son prédécesseur Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko semblait être le dauphin naturel du président Alassane Ouattara. Mais ses ambitions politiques et son ascension rapide ne furent pas sans controverse. Certains observateurs ont spéculé sur l’éventualité d’un complot ou d’une manipulation en raison de ses ambitions présidentielles, associées à sa disparition prématurée. Bien que ces hypothèses n’aient jamais été confirmées, la montée en puissance de Bakayoko fut brusquement interrompue par sa mort, créant des interrogations sur ce qui aurait pu être un destin politique exceptionnel.
Hamed Bakayoko, né à Abidjan en 1965, a grandi dans une famille musulmane de classe moyenne. Après des études de médecine à Ouagadougou, il se tourne vers le journalisme et fonde en 1990 le quotidien Le Patriote. Actif dans les mouvements estudiantins, il devient un leader politique au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il fait sa carrière dans les médias et devient PDG de Radio Nostalgie Côte d’Ivoire et Afrique.
Politicien influent, il entretient des relations avec des personnalités politiques au plan national, régional et international. Il se fait un nom comme négociateur durant la guerre civile ivoirienne et fonde la Fondation Mayama pour l’autonomisation des femmes. Au niveau politique, Bakayoko devient ministre de l’Intérieur en 2011, où il joue un rôle clé dans la stabilisation du pays après la crise post-électorale. En 2017, il est nommé ministre de la Défense, où il réorganise l’armée ivoirienne. Il est élu maire d’Abobo en 2018, et devient Premier ministre par intérim en 2020 après la mort d’Amadou Gon Coulibaly, avant d’être confirmé à ce poste par le président Alassane Ouattara.
L’Héritage de Hamed Bakayoko
Malgré son départ prématuré, l’héritage de Hamed Bakayoko reste intact et continue de résonner profondément dans le cœur des Ivoiriens et au-delà des frontières de la Côte d’Ivoire. Sa vie, marquée par une détermination sans faille et un engagement constant envers son pays, est un témoignage vivant de l’humilité, du dévouement et du service à la nation ivoirienne. Il a prouvé qu’avec détermination et ouverture d’esprit, on peut gravir les échelons du pouvoir tout en restant accessible et fidèle à ses origines populaires. Sa vision politique et son engagement en faveur de la jeunesse sont toujours pertinents. « Hamed Bakayoko n’est pas mort, il était immortel. Les valeurs qu’il avait incarnées demeuraient à jamais dans nos cœurs », avait déclaré le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP. Son héritage perdurera à travers les générations futures qui continuent de s’inspirer de son parcours exceptionnel.
Aujourd’hui, Hamed Bakayoko reste un phare pour la jeunesse africaine, un modèle de leadership et un exemple de ce que peut être l’engagement politique authentique au service de son peuple. Ses actions, son héritage et ses leçons continueront de guider et d’inspirer les jeunes générations dans la quête d’un avenir meilleur pour l’Afrique.
« Hambak, l’Afrique se souvient »
« Un phare pour la jeunesse africaine »
« Un parcouru exceptionnel »
« Un modèle pour la Jeunesse Ivorienne »
« Hamed Bakayoko, Héritage vivant »
« Un leader proche du peuple »