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GOUVERNANCE COMMUNALE ET LE CINQUANTENAIRE DU FEICOM

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Cela fait aujourd’hui 50 ans que le Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM) existe, opère et se déploie au Cameroun. En un demi-siècle d’existence, cet organisme public, créé pour soutenir le développement local par le financement de projets d’infrastructures et d’équipements communaux, peut se féliciter de ses nombreuses réalisations. Les élus locaux, au cours de l’année 2024, ont exprimé leur profonde gratitude à son égard.

Institué par la loi n°74/23 du 5 décembre 1974 portant organisation des communes au Cameroun, le FEICOM a été réorganisé à plusieurs reprises, la dernière en date étant le décret présidentiel n°2018/635 du 31 octobre 2018, qui l’a érigé en établissement public à caractère économique et financier. Depuis l’arrivée de Philippe Camille Akoa à la tête de sa direction générale en 2005, l’organisme a connu un essor remarquable, marqué par de nombreuses réformes significatives.

Parmi les avancées notables célébrées, on peut citer :

Le renforcement des capacités des collectivités locales, notamment grâce à des programmes de formation et d’accompagnement technique destinés aux responsables communaux.

La mise en place de nouveaux modes de financement, incluant subventions et prêts aux communes.

L’accroissement des investissements dans les infrastructures de base, notamment les routes, les marchés, l’assainissement et la modernisation des équipements communaux.

La promotion de la décentralisation et d’une meilleure gouvernance, en mettant l’accent sur le contrôle interne et la transparence dans la gestion des affaires communales.

La collaboration accrue avec les acteurs privés et internationaux.

La modernisation des systèmes de gestion, notamment par la digitalisation des communes, accélérée par la crise de la COVID-19.

La prise en compte des enjeux environnementaux, tels que l’écologie, les énergies renouvelables et l’agriculture durable.

En 2024, plusieurs communes, notamment Yaoundé VII, Bafia, et Bot-Makak dans la région du Centre, Bogo dans l’Extrême-Nord, ou encore Angossas dans l’Est, ont célébré les réalisations du FEICOM. Ces communes font partie d’une vingtaine d’autres ayant bénéficié de l’appui de l’organisme cette année-là.

La collaboration étroite entre le FEICOM, sous la direction de Philippe Camille Akoa, et le ministère de la Décentralisation et du Développement Local confirme l’importance de cet établissement dans la gouvernance camerounaise. Elle met également en lumière les bénéfices tangibles d’une décentralisation effective pour le développement local et le mieux-être des populations.

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LA DIPLOMATIE

Bien que l’Afrique n’ait pas été mentionnée lors de la récente campagne présidentielle américaine, signe possible d’un désintérêt pour le continent, les relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique restent cycliques. Elles alternent entre des périodes de collaboration intense et des phases de relative latence. Cependant, il existe bel et bien des instruments et des mécanismes de coopération, ainsi que des actes symboliques qui, avec précision, illustrent la collaboration entre les États-Unis et le continent. Parmi les initiatives notables figurent :

L’African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui stimule le commerce et l’investissement des produits africains sur le marché américain.

L’United States Africa Command (USAFRICOM), opérationnel depuis 2008 pour mener des missions militaires en Afrique et renforcer les capacités des soldats locaux.

La proposition américaine, en septembre 2024, d’attribuer deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour des pays africains.

La visite privilégiée de William RUTO, président du Kenya, à Washington en mai 2024, et le déplacement de Joe BIDEN en Angola.

Cependant, ces initiatives, bien qu’importantes, restent dépendantes des orientations politiques des administrations en place aux États-Unis.

Donald TRUMP, lors de son premier mandat, a montré peu d’intérêt pour le continent africain. Toutefois, il pourrait, dans cette nouvelle administration, adopter une approche plus engagée, notamment avec des pays comme le Mali, le Niger ou le Sénégal, qui cherchent à établir des partenariats bilatéraux solides et porteurs avec le pays de l’oncle Sam.

L’IMMIGRATION

Les politiques américaines sur l’immigration en direction avec l’Afrique oscillent entre ouverture contrôlée et préoccupations sécuritaires. En général, les démocrates prônent des politiques d’immigration plus inclusives, tandis que les républicains privilégient des mesures restrictives.

Actuellement, l’immigration des africains  vers les États-Unis se fait principalement par :

Les visas de travail, d’études ou via la loterie de la diversité (Green Card Lottery).

L’octroi d’asile à des réfugiés fuyant des persécutions politiques, religieuses ou ethniques, notamment en Somalie, au Soudan ou en Érythrée.

Des initiatives pour réduire les causes de l’émigration, telles que la pauvreté, le chômage ou les conflits.

Lors de son précédent mandat, Donald TRUMP avait adopté des politiques controversées, incluant des décrets anti-immigration ciblant certains pays africains et des restrictions strictes sur l’immigration légale et illégale. Ces mesures divisent les opinions, entre soutiens à une vision sécuritaire, et critiques pour manque d’humanisme. En 2025, TRUMP pourrait revoir sa stratégie, notamment en tenant compte de la contribution croissante de la diaspora africaine aux États-Unis à condition qu’il change d’abord son regard sur le continent, lui qui a osé dire en parlant de l’Afrique « ce pays de merde », devrait enfin reconnaître les réalités et les potentiels énormes du continent pour favoriser des partenariats plus constructives et durables.

LES OPPORTUNITÉS ÉCONOMIQUES

Sous l’administration OBAMA, les politiques étaient axées sur le développement à long terme et le renforcement des capacités locales via des programmes tels que :

POWER AFRICA, pour améliorer l’accès à l’électricité.

YOUNG AFRICAN LEADERS INITIATIVE (YALI), pour encourager l’entrepreneuriat et le développement des compétences.

Le renouvellement de l’AGOA et le soutien à des institutions telles que la Banque mondiale et le FMI.

Avec l’arrivée de Donald TRUMP en 2017, ces efforts ont été réduits, remplacés par une politique « America First » priorisant les intérêts américains et marquée par des tensions commerciales avec la Chine. Ce désengagement a laissé des doutes quant aux futures opportunités économiques africaines.

Toutefois, sous une nouvelle administration TRUMP, certains pays africains pourraient bénéficier des  :

Accords bilatéraux avantageux, notamment pour les ressources naturelles, les produits agricoles et les matières premières.

Investissements dans les secteurs pétroliers, gaziers et miniers pour sécuriser l’approvisionnement énergétique des États-Unis.

Partenariats public-privé dans les domaines des transports, de l’énergie et des télécommunications.

En parallèle, TRUMP pourrait intensifier la concurrence stratégique avec la Chine et la Russie en Afrique, en offrant des alternatives pour les infrastructures et la technologie, tout en renforçant la coopération militaire contre le terrorisme. Cependant, une réduction des contributions américaines aux institutions multilatérales (Banque mondiale, FMI) pourrait poser des défis aux États africains moins aptes à négocier.

UNE RELATION AFRIQUE-USA EN SUSPENS

Le retour de Donald TRUMP à la Maison Blanche suscite des interrogations sur l’avenir des relations entre l’Afrique et les États-Unis. Si Joe BIDEN avait tenté de poursuivre, à un moindre degré, l’héritage OBAMA, le bilan du premier mandat de TRUMP aura pesé de tout son poids durant le magistère des démocrates pour espérer inverser la nature ses relations entre les parties. Ce n’est probablement pas le seul voyage en Afrique du futur ex-président des États-Unis, en Angola, pour promouvoir les intérêts occidentaux autour du corridor ferroviaire stratégique de Lobito, visant à contrer l’influence croissante de la Chine et son appétit pour les ressources du continent, qui changera véritablement la donne.

Cependant, les États africains pourraient s’appuyer sur les progrès réalisés durant son absence, sur l’investissement étranger croissant, la concurrence entre puissances mondiales en Afrique et le réveil panafricain de nombreux chefs d’État pour renforcer leur autonomie et établir des partenariats équitables. La diaspora africaine, compétente et active, pourrait également jouer un rôle stratégique dans l’établissement de relations respectueuses et mutuellement avantageuses entre les deux parties.

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